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Lignes 65 et 94 : Le Président Paul Biya demande l’accélération des dossiers des détournements



Quelques mois après la correspondance du secrétaire général de la Présidence de la République au ministre en charge du Contrôle supérieur de l’Etat, qui agissait sur Hautes instructions du Chef de l’État et demandait « l’audit de la gestion des ressources issues de ses chapitres budgétaires 65 et 94 sur la période de 2010 à 2021 ».


C’est le branle bas dans les services de sécurité, judiciaire et pénitencier, de source très introduite à la présidence de la République du Cameroun, le rapport de Madame Mbah Acha Rose Fomundam, Ministre du contrôle supérieur de l’État a effectivement rendu son rapport au Chef de l’État Paul Biya, après prescrivant les enquêtes sur le financement par le Trésor public des projets appartenant à des promoteurs privés. Mais il semble désormais claire, que le contrôle supérieur de l’État, a littéralement étendue ses enquêtes à tous ceux qui ont bénéficié d’un quelconque financement de ces lignes budgétaires, créer à la faveur de la catastrophe du Lac Nyos, pour financer les riverains et prévenir d’éventuelles accidents et autres imprévus de la République.


Depuis lors, Paul Biya demande de « procéder aux arrestations des Ministres, Hauts Fonctionnaires, Maires et Hommes d’affaires ayant bénéficié et abuser des ressources issues de ses chapitres budgétaires 65 et 94 sur la période de 2010 à 2021.


Les dossiers ont déjà été transmis à des magistrats, des aménagements s’opèrent dans des prisons, tout comme des premières listes des personnalités à arrêter ont déjà été transmise aux responsables de la sécurité et ceux la sûreté.


Des Noms dans le rapport circule, et les heures et jours qui suivent, ne seront pas de tout repos.


Même si un contexte de suspicions nées de la gestion de ces ressources, tous les réseaux de documents faisant état de financement des activités de plusieurs :

Jean-Pierre Amougou Belinga, le (PDG) du Groupe L’Anecdote composé d’un bihebdomadaire, d’une radio urbaine et d’une chaine de télévision au Cameroun auxquels s’est ajoutée Télé Sud, une chaine de télévision émettant en France et rachetée il y a quelques années. Selon les documents, Louis Paul Motaze, à l’époque ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), accordait une subvention de 680 millions de Fcfa à Jean Pierre Amougou Belinga comme frais de subvention de l’Etat pour la construction de l’Institut supérieur des sciences, arts et métiers. L’argent public ainsi remis à un privé provenait de la ligne 94 logée dans ce ministère et « Interventions de l’État ». L’on parle d’« une provision annuelle estimée à 1 000 milliards de FCFA ». Parti du Minepat, l’actuel ministre des Finances (Minfi) semble avoir obtenu de la présidence de la République la création d’une ligne semblable, la ligne 65, dans son nouveau département ministériel. « La générosité de Motaze s’était étendue au transfert de plus de 2 milliards à Amougou Belinga en un an en plus de quelques faveurs fiduciaires accordées aux entreprises Vision 4 et Tour d’Horizon », pouvait-on lire çà et là dans la presse camerounaise et même étrangère.


Louis Paul Motaze, Ministre des Finances


Simo DG Sonara


Ngo Ngo’o Ferdinand,SG Présidence de la République

Ketcha Courtes, Mindhu

Nganou Djoumessi, Ministre des travaux publics

Jacky Kemleu, Maire de Dshang et Président ACCODIC

Ekeng Christophe, Président de la Chambre de Commerce


Et plusieurs autres...


Interrogé sur la question par un sénateur le 30 novembre 2021, Louis Paul Motaze n’avait pas nié les faits. Bien au contraire, il avait appelé l’hémicycle à « applaudir Jean Pierre Amougou Belinga ». Et pour cause, pour M. Motaze, « celui que vous cité a racheté une télé européenne. On se plaint tout le temps que les autres, comme on dit, viennent prendre les choses ici. Mais Monsieur le sénateur, vous devriez applaudir lorsque vous apprenez que même les Camerounais ont acheté chez les Blancs. Et quand vous avez un citoyen de votre pays qui a cette ambition, qu’est-ce que vous pouvez faire : l’encourager ou le décourager ? »


Ce soutien n’avait pas empêché que, le 15 janvier 2022, le concerné soit interpellé à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen en partance pour la France. Les policiers le traquaient suite à une interdiction de sortie du territoire national qu’ils lui avaient brandie ce jour-là. Malgré ses protestations, M. Amougou Belinga avait été obligé de rebrousser chemin. Entre-temps, Yaoundé lui a rendu son passeport diplomatique centrafricain et l’homme d’affaires a pu s’envoler plusieurs fois pour Paris, la capitale française, le 1er février 2022. Même s’il se gaussait de ceux qui l’avaient humilié quelques semaines plutôt, Jean Pierre Amougou Belinga est bien conscient de ce qu’il n’a eu qu’un moment de répit. Et qu’il est dans la nasse de l’opération qui vise les auteurs de la distorsion de l’orthodoxie financière au Cameroun. C’est le sens de ce rapport de l’audit de la gestion des lignes 65 et 94 sur la période de 2010 à 2021 commandité par la présidence de la République.


Les prochains jours seront très difficiles pour les prévaricateurs de la fortune publique des lignes 65 et 94.

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