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Le Soudan se tourne vers la Russie !



Le Soudan a finalement résisté à la pression et s’est tourné vers la Russie plutôt que l’Occident.


Où en sont les discussions entre le Soudan et la Russie à propos de la base navale que Moscou veut établir à Port Soudan en mer rouge ?



Cette question a été abordée par le Général, Mohamed Hamdan Dagalo arrivé à Khartoum mercredi après avoir passé huit jours à Moscou. Alors que le déploiement de cette base semble prendre du retard, le vice-président de la transition rassure sur les intentions de son gouvernement : « On parle beaucoup de cette base. Il existe des bases russes dans différents pays dans les 55 pays d’Afrique. Si l’établissement d’une base militaire au Soudan est dans l’intérêt du pays et ne menace pas sa sécurité nationale, il n’y a rien de mal à s’entendre avec la Russie ou quiconque. »


C’est le 11 novembre 2020 que le gouvernement russe a approuvé l’établissement d’un point d’appui naval au Soudan capable d’accueillir des navires dotés d’unités de puissance nucléaire. La création de cette base doit s’inscrire dans l’accord de coopération militaire signé par les deux pays en mai 2019 sous le mandat d’Omar El Béchir.

Parallèlement à cela, les médias mainstream parlent de la présence du fameux groupe de sécurité russe qui n’existe que dans les médias à savoir « Wagner ».

Bien sûr, Khartoum a démenti les faits, tout comme le Mali et la Centrafrique l’avaient également démenti en affirmant bien que Wagner est une création des médias occidentaux.

« Au Soudan, le groupe Wagner mène des activités illicites en rapport avec l’extraction de l’or. » C’est ce qu’ont affirmé des diplomates de la Norvège, du Royaume-Uni, et des États-Unis dans un article conjoint publié par un média local dans lequel ils critiquent l’opération militaire russe en Ukraine.

« Il est surprenant et déplorable de voir que les auteurs de l’article (...) tentent délibérément de lier le Soudan au conflit en Ukraine », a réagi le ministère des Affaires étrangères soudanais dans un communiqué mardi.

Il a « nié complètement » les allégations à propos de « la présence de la société de sécurité russe au Soudan et des activités d’entraînement, d’exploitation minière, et autres activités contraires à la loi ».

En 2017, Béchir et le président russe Vladimir Poutine ont conclu des accords d’extraction d’or et négocié la construction d’une base navale sur la mer Rouge, selon le European Council on Foreign Relations (ECFR).

La Russie est accusée depuis des années de recourir à de paramilitaires privés et de les déployer sur des terrains de conflit, en Syrie comme en Centrafrique ou au Mali.



En juillet 2020, le Trésor américain annonçait des sanctions contre Prigozhin, citoyen russe qui passe pour le patron des mercenaires de Wagner, l’accusant « d’exploiter les ressources naturelles du Soudan pour son enrichissement personnel ».

Après 25 ans d’embargo, le Soudan, l’un des pays les plus pauvres au monde, commençait à peine à entrevoir des lendemains meilleurs. Mais le putsch d’octobre l’a replongé dans l’isolement économique et y a aggravé la pauvreté selon des experts, car le pays s’est tourné vers la Russie.

Le numéro deux du pouvoir militaire, Mohammed Hamdane Daglo dit Hemedti, s’est rendu à Moscou le 23 février, à la veille du début de l’opération militaire russe en Ukraine.

Si des accords sont mis en place pour le déploiement de bases navales russe dans le pays, cela voudrait surtout dire que Moscou n’a encore une fois pas besoin d’envoyer des paramilitaires d’un pseudo groupe de mercenaire dans le pays. Les accords sont clairs, ni le Mali, ni la Centrafrique, ni le Mozambique et ni le Soudan n’ont besoin de s’adresser à des groupes privés de sécurité. Les accords sont signés directement entre gouvernements, de manière officielle. Donc pas besoin des ingérences et des allégations des Occidentaux. Les pays africains sont assez indépendants pour choisir leurs partenaires sans être obligés de demander une quelconque permission aux États occidentaux. Donc même si les pays africains négocient des mines d’or en échange de la sécurité de leur pays, il est clair que le choix leur appartient, et qu’il n’y a rien de mal à cela.

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