GIANNI INFANTINO VEUT-IL INFANTILISER LE FOOTBALL AFRICAIN ?

La question mérite d’être posée au regard des différents agissements et multiples sorties du président de la Fifa. La multiplicité des interventions à propos du football africain, qu’il veut dit-il placer au centre de l’échiquier mondial en dit long. Mais sur le continent, la stratégie de l’Italo-Suisse intrigue, quand elle n’agace pas franchement notamment au Cameroun avec l’élection à la présidence de la FECAFOOT. Certains y voient une volonté délibérée de placer la CAF sous l’emprise de la Fifa et si la CAF est acquise, la FECAFOOT le sera obligatoirement. Il a déjà réussi à imposer son influence en Amérique du Sud (Conmebol), en Amérique du Nord, en Amérique centrale et dans les Caraïbes (Concacaf), et en Océanie (OFC), mais pas en Europe pour parler de l’UEFA ni en Asie avec l’AFC. Gianni Infantino a donc besoin de l’Afrique, car il veut étendre son contrôle au maximum pour mettre au point ses propres projets.
Tentative d’invalidation de la candidature d’Eto’o
Gianni Infantino a tout ou presque essayer pour empêcher et même dissuader le quatruple ballon d’or de se présenter à l’élection de la présidence de la fédération camerounaise de football. A titre d’illustration, le voyage de Patrice Motsepe , président de la CAF à Foumban a été considéré par les observateurs comme un soutien au fils du sultan , Seidou Mbombo Njoya l’actuel président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) et candidat à sa propre succession. Patrice Motsepe ne serait pas, très enthousiaste à l’idée de voir Samuel Eto’o briguer la présidence de la Fécafoot. Car Seidou Mbombo Njoya est un soutien assuré au duo Motsepe-Infantino. Le président de la fédération camerounaise siège d’ailleurs au comité exécutif de la CAF. Surtout, le Sud-Africain ne porte pas Samuel Eto’o dans son cœur, après que ce dernier a soutenu Ahmad Ahmad. Le Malgache a, un moment, envisagé de présenter Eto’o, son conseiller spécial, à la présidence de la CAF avec un message : libérer la CAF de la tutelle de la FIFA. Tout le contraire de Motsepe, fidèle parmi les fidèles de Gianni Infantino. Et le Sud-Africain sait qu’en cas de candidature de Samuel Eto’o à la présidence de la Fécafoot, il aura affaire à un opposant de taille, respecté dans le milieu du football et très influent. La rencontre avec Ibrahim Mbombo Njoya était donc loin d’être anodine. Il s’agit désormais pour le fils du sultan et pour le président de la CAF , tous des élèves assidus de Gianni Infantino de barrer la route par tous les moyens à Eto’o. La suspension du secrétaire général de la Fécafoot a été une première étape.