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CAN TOTAL ÉNERGIE 2021 : LOURDS SOUPÇONS DE DETOURNEMENT DANS LE BLOCAGE DE L’ACCES DU STADE JAPOMA



En 03 ans, la société Magil qui avait gagné, de gré à gré, le marché de la réhabilitation et de l'extension des 09Km de voie d'accès de l'entrée principale du stade de Japoma a réalisé moins de 10% des travaux et débloque, actuellement, les 88,88 milliards Fcfa de financement auprès de la Standard chartered Bank. À quelques jours de l'ouverture officielle de la CAN Total Énergie 2021, le complexe de 50 000 places est pratiquement coupé de la ville de Douala par de gigantesques embouteillages.


A Yassa, 14 h, à quelques quelques jours de l’ouverture de la CAN Total Énergie 2021, la circulation est quasi impossible, à quelques kilomètres de l’entrée principale du stade de Japoma. Le complexe futuriste de 50 000 places abritera les rencontres du groupe D lors de la phase de poules de la compétition continentale.


Véritable casse-tête pendant le Championnat d’Afrique des Nations(CHAN) l’an dernier, les nombreuses délégations étrangères et les habitants de Douala- métropole très sportive d’environ 05 millions d’habitants- s’apprêtent à vivre le comble du stress sur cet axe routier.


Pourtant, de commun accord avec la Confédération africaine de football (CAF), les autorités camerounaises s’étaient engagées, déjà avant le CHAN, à agrandir cette voie d’accès de 09 km qui donne également sur un très long corridor routier de plus de 1700 km; desservant plusieurs États de l’interland comme le Tchad et la République centrafricaine. La chaussée devait ainsi être élargie à 06 voies de 3,5 mètres chacune - soit un dégagement de 21 mètres sur l’ensemble des 09km - avec surtout deux échangeurs: un au carrefour Yassa et le second à l’entrée principale du complexe de Japoma.


Accusations de détournement de 50 milliards Fcfa


Quatre ans après le lancement des travaux, en 2018, le chantier est réalisé à moins de 10 %. Le Ministère des Travaux publics, il y a quelques mois après l’arrêt du chantier, pour des raisons financières, annonçait un avancement global de 9,1%. Pour tenté de justifier ce qui est perçu par l’opinion comme un fiasco financier et une lourde tentative d’extorsion de plus de 50 milliards de FCFA des caisses à rude épreuve de l’Etat camerounais, Emmanuel Nganou Djoumessi, le Ministre des travaux publics évoquait le non décaissement du financement de 88,889 milliards de FCFA en faveur du prestataire canadien Magil ; qui a obtenu le marché sans appel d’offre il y a 03 ans, et qui est déployé sur le site depuis le 09 août 2019.


Cependant, malgré le très faible engagement de la société Magil (-10 %) de réalisation en plus de 3 ans, la firme canadienne décaisse en ce moment les 88,889 milliards de Fcfa auprès la Standard chartered Bank et la société ACHMEA. Il y a 04 ans, les travaux avaient d’abord été confiés à l’entreprise chinoise WIETC/CRCC. Elle avait été retenue au terme d’un appel d’offres international pour réaliser les travaux de cette pénétrante Est, pour un financement de 38,7 milliards de FCFA. Évoquant des causes de lenteurs, Emmanuel Nganou Djoumessi, après une descente tambour battant sur le terrain et de retour à Yaoundé, avait résilié le contrat avec l’entreprise le 21 octobre 2019.


Détournement ?


Au Cameroun, une question est sur toutes les lèvres: qu’est-ce qui justifie encore la procédure d’urgence de gré à gré qui avait presque fait tripler le coût global des travaux? Une confortable somme qui a même permi à Magil de sous traiter le marché à la société Razel -Fayat qui avait déjà réalisé le premier lot de 20km de cette pénétrante Est pour un montant de 50,59 milliards de FCFA avec un passage à 06 voies d’une partie du tracé et la réalisation de 03 échangeurs; avec un financement de l’Agence française de développement (AFD) et l’Etat du Cameroun.


Pourquoi n’avoir pas passé le marché directement à Razel-Fayat qui jouit pourtant d’une très longue expérience dans les travaux publics au Cameroun ? Pour beaucoup, la conclusion est toute simple: il s’agit de velléités de détournement.


Une bonne occasion pour certains


Alors que définitivement la CAN à Douala se joue dans le stress des embouteillages de Yassa, certains se frottent les mains comptant bien tirer profit de la situation. C’est le cas de Princesse Beyala qui installe une fan zone juste à l’entrée même des embouteillages et promet une ambiance survoltée et de nombreux loisirs à ceux qui se décourageraient dans ce parcours titanesque.

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