RDC / PRESIDENTIELLE 2018: 53% DE RESULTATS TRAITES, LA DATE DE PUBLICATION ATTENDUE

En RDC, Le taux de traitement des résultats est à ce jour de 53% selon la CENI. Une situation qui ne permet pas de donner une date fixe pour la publication desdits résultats.
L’information a été rendue publique ce dimanche 6 janvier 2019, lors d’un point donné par corneille nangaa, le président de la CENI. Il a déclaré devant la presse nationale et internationale, que les travaux de ramassage et de transmission des plis de différents bureaux de vote se poursuivent non seulement vers les différents centres locaux mais aussi vers les autres destinataires légaux.
Pour lui, les résultats provisoires de l’élection présidentielle seront publiés dès que possible.
Durant cette conférence de presse, Corneille Nangaa a évoqué un bouleversement possible du calendrier électoral de la CENI déjà réorganisé.
Car, le retard accumulé dans la publication des résultats provisoires des élections pourrait entraîner un léger réaménagement des activités du calendrier électoral notamment la prestation de serment du nouveau président élu.
En République démocratique du Congo tout comme ailleurs, l’heure est à l’attente de la publication des résultats de l’élection présidentielle organisée le 30 décembre 2018 sur l’ensemble du territoire congolais à l’exception de Beni, Butembo et Yumbi. Ceci pour des raisons sécuritaires et sanitaires.
La Commission Électorale Nationale Indépendante CENI par le canal de son président Corneille Nangaa a demandé à l’opinion nationale de garder patience le temps de la consolidation des résultats.
RDC / DEVOIR MEMOIRE: MAMADOU N'DALA, L'OFFICIER QUI ECRASA LE REDOUTABLE M23
Il y a cinq ans mourrait dans une embuscade tendue par des rebelles, le colonel Mamadou N’dala. Un jeune officier congolais qui détruisit le M23 qui semait la désolation à l’est de la RDC.
Né en 1978 à Wamba, dans la province du Haut-Uele à l’extrême nord-est de la RDC, Mamada N’dala fut un officier des forces armées. Grâce à des formations reçues d’instructeurs occidentaux et angolais, le jeune N’dala gravit rapidement des grades jusqu‘à celui de colonel.
Ce qui lui permit de prendre le commandement du 42 eme bataillon des commandos des Unités de Réaction Rapide. Et c’est ici qu’il affronta le tristement célèbre Mouvement du 23 mars ou M23.
Créé le 23 mars 2009, le M23 était constitué d’anciens éléments du groupe rebelle Congrès national pour la défense du peuple de Laurent Nkunda. Ils sont intégrés dans l’armée suite à un accord de paix visant à stopper le conflit qui oppose depuis des lustres des groupes armés dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu.
Estimant que le gouvernement congolais n’avait pas respecté l’accord de libération des prisonniers, intégrations des membres du CNDP dans les institutions, etc., le M23 organisa une mutinerie et reparti aussitot dans le maquis.
organisé et soutenu par des dignitaires du pouvoir rwandais selon des observateurs, le M23 met facilement en déroute les FARDC. Au point d’envahir en 2012 des localités comme Rutshuru et Goma alors que l’armée battait en retraite abandonnant de nombreux territoires à l’ennemi.
Obnubilé par ses victoires, le M23 lance en août 2013, des obus dans la ville de Goma. Mais ils ne s’attendaient pas à une riposte qu’avait réservée l’armée congolaise sous la férule du colonel Mamadou N’dala. Le bilan officiel fit état des centaines de morts dans les deux camps. Mais c’est la rébellion qui enregistra les plus lourdes pertes.
Salué comme pacificateur dans toute la RDC, N’dala fut instruit de neutraliser les ADF, une milice ougandaise qui semait la terreur à Beni. Malheureusement, le 2 janvier 2014, il tombe dans une embuscade avant même de bâtir ses plans de bataille pour faire face aux ADF.
Et ce sont ces ADF qui continuent d’endeuiller l’est de la RDC, notamment à Beni où ces deux dernières années, près de 2459 personnes ont été tuée. Ceci malgré la présence des éléments de la MONUSCO.
Cette irrépressible soif de paix durable aurait peut etre déjà été étanchée si N’dala avait accompli sa mission de Beni.