AFRIQUE DU SUD / ROYAUME UNI (MARTHE ESTELLE UM) THERESA MAY ANNONCE UNE NOUVELLE ÈRE

Pour sa première visite africaine, Theresa May a annoncé, ce 28 août au Cap, en Afrique du Sud, un « come-back » du Royaume-Uni sur le continent, des promesses d’investissement et un nouveau partenariat motivé avant tout par le Brexit.
Pour ce faire, elle a promis un plan d’investissement de 4,4 milliards d’euros pour soutenir les économies du continent africain.
Devant plusieurs hommes d’affaires, la première ministre a affiché un objectif présenté comme ambitieux : « Que le Royaume-Uni devient le premier investisseur des pays du G7 en Afrique d’ici à 2022 ». Ambitieux, mais atteignable : avec 55 milliards de dollars investis en 2016 (soit 52 milliards d’euros à l’époque), le Royaume-Uni suit de près les Etats-Unis, qui ont investi 57 milliards de dollars la même année, d’après les chiffres de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement.
Le gouvernement sud-africain s’obtient également, un soutien dans son projet controversé de réforme agraire. Car Theresa May a annoncé que son pays accompagnerait cette politique foncière. Pour elle, c'est une réforme foncière qui est légale, transparente, et qui émerge d’un processus démocratique.
Dès son arrivée au pouvoir, le chef de l’Etat sud-africain a promis d’accélérer le processus de réforme foncière sous la pression de l’aile gauche du parti au pouvoir, ANC, et des Combattants pour la liberté économique de Julius Malema. Une manière, selon Pretoria, de “réparer l’injustice historique grave” commise à l’endroit de la majorité noire pendant la période coloniale et l’apartheid.
Après l'Afrique du sud, Theresa May se rendra au Nigeria, où elle doit évoquer avec le président Muhammadu Buhari des enjeux sécuritaires. Elle terminera sa tournée par le Kenya, où elle rendra visite aux troupes britanniques qui combattent les Chabab en Somalie.