AFRIQUE DU SUD / CORRUPTION ZUMA MIS EN CAUSE PAR UNE ANCIENNE DÉPUTÉE

L’ex-président sud-africain est une fois de plus dans le box des accusés concernant le délit de corruption. Cette fois-ci, le doigt accusateur est pointé par une ancienne députée sud-africaine du nom de Vytjie Mentor. Une nouvelle allégation qui met une fois de plus en cause Jacob ZUMA et la famille GUPTA, cette puissante famille d’hommes d’affaires d’origine indienne, arrivée en Afrique du Sud dans les années 1990.
La députée était, mardi 28 août dernier, devant la commission chargée d’enquêter sur les “affaires” de l‘ère Zuma. Elle a déclaré pendant l’enquête, que les frères Gupta lui avaient proposé un poste de ministre, avec l’approbation tacite de l’ancien chef de l’Etat. Selon elle, il lui aurait affirmé que Jacob Zuma remanierait son cabinet et que la ministre alors en place, Barbara Hogan, serait remplacée.
Tout remonte à la mi-septembre 2010, alors que la député est convoquée dans la propriété des frères à Johannesburg. Ajay Gupta, l’un des frères, l’informe qu’un remaniement ministériel est en cours et lui offre le poste aux Entreprises publiques du parlement. Dans son témoignage, Vytjie Mentor a décrit comment les frères Gupta seraient des acteurs clés dans l'organisation de réunions pour Zuma et qu’ils auraient eux-mêmes déclaré faire partie de son "équipe avancée" lors d'une visite d'Etat en Chine cette même année là.
Le dévolu serait jeté sur elle en raison de son appartenance au Cap-Nord du pays, réputé pour sa richesse en uranium. Il s’agirait d’un programme de construction nucléaire que le gouvernement allait lancer et dont le principal fournisseur d'uranium était la dynastie indienne.
Jacob Zuma et les Gupta, 2 noms qui riment depuis la destitution du quatrième président de la république d'Afrique du Sud, avec corruption. En effet, la famille est connue pour avoir aidé Zuma dans sa lutte pour le leadership du Congrès National Africain (ANC), avec le président Thabo Mbeki en 2005. Ces liens avaient fini par destituer l’ex-chef d’Etat de son trône.
La participation de Jacob Zuma reste jusqu’ici incertaine, mais ses avocats, entre autres, ont demandé lundi 27 août dernier, à pouvoir interroger les témoins. Le vice-président de la Cour constitutionnelle Raymond Zondo, qui dirige les débats a annoncé qu’il rendrait sa décision ultérieurement. C’est donc une affaire à suivre !