MALI / PRÉSIDENTIELLE : UN 2ND TOUR MARQUÉ PAR DES VIOLENCES

Le vainqueur du duel "IBK - Cissé, sera connu dans 4 ou 5 jours. Les bureaux de vote ont fermé à 18 h hier dimanche et n'ont pas connu forte affluence lors de ce second tour de la présidentielle du 29 juillet dernier. Le taux de participation a été estimé à 22,38% concernant 1 571 bureaux de vote.
Le chef de l'État sortant Ibrahim Boubacar Keïta est le grand favori de ce scrutin face à la figure de l'opposition, Soumaïla Cissé. IBK rejette en bloc les accusations de fraude porté par son adversaire. le président-candidat évoque des manœuvres et des mises en scène de l'opposition.
Un second tour particulièrement marqué de violences. Le président d'un bureau de vote non loin de Tombouctou a d’ailleurs été tué par balles par un groupe de six hommes, des djihadistes présumés. Le commando a molesté les quatre assesseurs et brûlé les documents électoraux. Et ce, malgré le renforcement de la sécurité. 36 000 militaires maliens ont été déployés, en plus des casques bleus de la Minusma et des forces françaises.
Plusieurs bureaux n’ont également pas pu ouvrir suite à la menace sécuritaire dans le Centre. Les opérations de vote ont été suspendues à Sendegué et Takoutala dans le cercle de Mopti, « après le renvoi des agents électoraux par des hommes armés aux environs de 12 heures ». Les agents ont également été chassés à Bouati, dans la commune de Niafunké, obligeant l’arrêt des opérations selon les observateurs nationaux.
Pour l’instant, les chiffres officiels sur le nombre de bureaux de vote concernés ne sont pas encore connus. Mais le scrutin n’avait déjà pas pu se tenir dans plus de 871 d’entre eux le 29 juillet, selon une liste publiée par le ministère de l’Administration territoriale.
Le prochain président du mali, entrera en fonction en début septembre, avec la lourde tâche de relancer l'accord de paix conclu en 2015 avec l'ex-rébellion à dominante touareg, dont l'application accumule les retards.