SOUDAN DU SUD LE PRÉSIDENT SALVA KIIR ACCORDE L'AMNISTIE AUX REBELLES

Le président sud-soudanais Salva Kiir a publié un décret par lequel il amnistie des rebelles, dont son grand rival Riek Machar. L'annonce intervient peu après la signature dimanche à Khartoum d'un accord de partage du pouvoir entre le gouvernement et la rébellion, qui doit notamment permettre à Riek Machar de retrouver son poste de vice-président.
La hache de guerre semble dorénavant enterrée au Soudan du Sud entre le président de la République Salva Kiir et le chef de la rébellion Riek Machar. Dimanche 05 août à Khartoum, les deux rivaux signaient un accord sur le partage du pouvoir, en vue de mettre fin à la guerre civile meurtrière qui a cours dans le pays depuis 2013. En présence d'Omar El-Béchir du Soudan voisin, Uhuru Kenyatta du Kenya, Yoweri Museveni de l'Ouganda et Ismaïl Omar Guelleh du Djibouti, les deux parties ont convenu d'un cessez-le-feu permanent ainsi que du retrait de leurs troupes dans les zones urbaines. Dans la même mouvance, le président du Sud Soudan Salva Kiir, a procédé ce jeudi 09 août à l'amnistie de Riek Machar et d'autres groupes ayant pris les armes contre le gouvernement 5 ans plus tôt.
Une prise des armes qui a conduit à une guerre civile, faisant des dizaines de milliers de morts dans le plus jeune Etat du monde.
Des négociations vont se poursuivre sous l'égide de l'autorité intergouvernementale pour le développement, jusqu’à la signature d'un accord de paix définitif. Après quoi, les belligérants auront trois mois pour former un gouvernement de transition qui dirigera le pays pendant 36 mois. Selon les termes de l'accord, le gouvernement de transition devrait être composé de 35 ministres dont 20 du groupe Salva Kiir. Riek Machar qui sera vice président du pays aura neuf ministres issus de son camp. Au niveau du parlement, le camp de l'actuel président aura 332 sur 550 députés, contre 128 pour l'ancien chef rebelle.
Notons qu'un accord similaire avait déjà été signé en 2015. il avait cependant été violé après une bataille meurtrière à l'issus de laquelle Riek Machar était partit en exil.