
LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR LIMOGE
Le naufrage de l'embarcation clandestine au départ de Kerkennah prend une tournure politique. Les premiers retombés du drame commencent à se faire ressentir .Parmi ceux qui payent les frais de ce triste événement qui a endeuillé la tunisie ,Lotfi Brahem le désormais ex ministre de l’Intérieur.
Son limogeage a été annoncé mercredi par les services du chef du gouvernement. Si le texte officiel ne fournit aucune précision sur le motif de ce limogeage, pour de nombreux observateurs il n’est nul doute que cette décision a un lien avec la mort, dans la nuit de samedi à dimanche, de plusieurs dizaines de migrants –en majorité des Tunisiens- au large de Kerkennah.
La dernière décision prise par Lotfi est le limogeage, mercredi, de responsables sécuritaires sur la base d'"investigations préliminaires" faisant apparaître qu'ils avaient failli, "de façon directe ou indirecte", dans le cadre du naufrage de Kerkennah, île qui connaît un "vide sécuritaire" de l'aveu même du porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Lotfi Brahem n’est donc pas la seule autorité à avoir laissé ses plumes dans cette affaire .Au total, dix responsable de la sûreté nationale et de la garde nationale ont été limogés, dont les directeurs de la sûreté nationale et de l'unité des gardes-côtes de Kerkennah, ainsi que celui de la garde nationale à Sfax, la grande ville voisine.
Pendant que la crise continue d’être gérée au sommet de l’État, ou l’on se demande comment 180 personnes venants d’autres gouvernorats mais aussi des étrangers ont pu s’infiltrer sur l’île et embarquer sur une plage sans être interceptées, Les opérations de recherche se poursuivent. Sur les 180 personnes présumées sur le bateau, seules 68 ont pu être secourues et au moins 66 corps ont été repêchés par la Marine nationale.