
Malgré les rencontres et autres pourparlers entre les responsables syndicaux, membres de la plateforme syndicale depuis le début cette année 2018 avec le président IDRISS DEBY ITNO et en dernière date avec le Ministre d’Etat, Ministre Secrétaire général de la Présidence, en vue de trouver un compromis durable à la situation de tous les agents de l’Etat. La grogne continue de dicter sa loi à Ndjamena, paralysant ainsi le pays. Une situation qui surprend le gouvernement qui s’interroge d’ailleurs sur la fuite en avant des syndicats qui n’honore ni le pays, ni les travailleurs et travailleuses. A en croire le porte parole du gouvernement Madeleine Alingué, la grève ainsi enclenchée n’a pas du tout sa raison d’être étant donné que les salaires du mois de Mai sont payés à terme échu à tous les fonctionnaires de l’Etat conformément aux termes du protocole d’accord signé entre le Gouvernement et les organisations syndicales. Chose que les grévistes n’entendent pas d’une même oreille notamment dans le secteur public. Et même l’engagement du président DEBY à trouver des solutions à la situation des travailleurs n’a pas suffit à les faire entendre raison. Illustration, le 28 Mai dernier les syndicats tchadiens ont appelé à une nouvelle grève illimitée dans les services publics pour exiger le paiement d'arriérés de primes et indemnités. Faut-il le rappeler, cette mesure d'austérité a entraîné pendant deux mois une forte grogne sociale marquée par une grève générale du secteur public et des manifestations systématiquement interdites par les autorités. Mi-mars, le gouvernement et les syndicats du Tchad étaient parvenus à un accord pour mettre fin à la paralysie du secteur public. Il proposait de mettre fin aux coupes des primes et indemnités fin mai ; sauf que le constat qui est dégagé est que l’attente est plus longue que prévu.