DEMANDE DE LIBÉRATION : LE PROCÈS MIS EN DÉLIBÉRÉ

Le maire de Dakar Khalifa Sall sera-t-il libéré d’ici peu ? C’est la question au bout de toutes les lèvres au vue des derniers événements liés à cette affaire. La cour qui doit se prononcer sur la question, a suspendu le procès et mis en délibéré le 18 juillet, la décision sur cette requête formulée par la défense.
S’appuyant sur l’arrêt rendu le 29 juin par la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), la défense réclame la « libération d’office » du maire de Dakar. L’arrêt proprement dit, qui n'a pas encore été publié officiellement. , qualifie d’« arbitraire » la détention préventive, de Khalifa Sall et fait également mention de la violation de sa présomption d’innocence et de son droit à l’assistance d’un conseil et à un procès équitable. Cette décision de la Cour de justice de la (Cedeao), selon la défense, s'impose à la justice sénégalaise et annule de ce fait, la condamnation du maire de Dakar. L’Etat sénégalais de son coté voit la chose différemment .Il soutien t que l'arrêt de la Cour de la Cédéao "ne concerne pas le fond et ne remet nullement en cause l'autorité de la chose jugée".
Elus Maire de Dakar depuis 2009, Khalifa Sall, avec sept de ses collaborateurs, a été condamné en première instance pour "escroquerie portant sur des fonds publics" et "faux en écriture", pour le détournement d'1,8 milliard de francs CFA soit 2,5 millions d'euros prélevés entre 2011 et 2015 des caisses de la Ville de Dakar. Khalifa Sall ainsi que le directeur administratif et financier de la Ville, Mbaye Touré, et un autre responsable du budget, Yaya Bodian, ont tous écopé de cinq ans de prison.
Détenu depuis mars 2017 l’homme politique considéré comme un farouche adversaire du président Macky Sall soutient que les accusations porté à son égard ne sont tout bonnement que des manœuvre orchestrées par le pouvoir en place pour contrer sa candidature à la présidentielle de 2019. Des allégations rejetées par le clan de l’actuel Chef de l’Etat sénégalais.
MICHELE ZILI