LE PARLEMENT ANNONCE UN MESSAGE DE KABILA D'ICI LE 20 JUILLET

Le président congolais Joseph Kabila prendra la parole d'ici le 20 juillet devant le Parlement réuni en Congrès à un moment décisif de la préparation des élections prévues le 23 décembre. L’annonce est faite par le président de l'Assemblée nationale en ouverture de la session extraordinaire du Parlement qui a eu lieu mercredi 20 Juin.
Ce 20 juillet Joseph Kabila qui selon la constitution ne peut pas se représenter à un nouveau mandat s’adressera à la nation. Cette potentielle déclaration du président coïnciderait avec le calendrier en vue de l’élection, puisque le 25 juillet marque l’ouverture du dépôt des candidatures à la présidentielle.
La session extraordinaire du Parlement qui s’est ouvert mercredi devait examiner parmi six textes, une proposition de loi garantissant le statut des anciens chefs de l’Etat. Le texte doit compléter la Constitution qui prévoit que les anciens chefs de l’Etat sont sénateurs à vie, avec des dispositions sur leurs ressources, leur sécurité personnelle et leur statut juridique. Le texte de cette proposition de loi n’est pas encore public. Mais l’on sait déjà qu’il ne concerne que le président Kabila, le seul chef d’état congolais encore vivant, les autres étant décédés.
Acculée de toute part, par l’opposition et la communauté internationale, le président Kabila dont le dernier mandat a expiré en décembre 2016, a fait savoir qu’il respectera la Constitution. N’ayant jamais donné des signes dans le choix d’un dauphin, ni fait des déclarations publiques sur un éventuel retrait du pouvoir, un flou demeure toujours sur sa candidature à ce scrutin présidentiel tant attendu.
A en croire certains élus du peuple, Il faudra que le président Kabila lorsqu’il s’exprimera devant le Congrès, réaffirme qu’il y aura élection à la fin de l’année, qu’il y aura alternance, et qu’il confirme aussi qu’il ne sera pas candidat à un troisième mandat.
les opposants au régime qui refusent que cette proposition de loi sur les ex-chefs d’Etat puisse aussi concerner d’autres cadres du régime à l’exemple des présidents des Assemblées, haut-fonctionnaires et conseillers voient néanmoins en cette loi un signe annonciateur d'un éventuel départ du pouvoir de Kabila . La prudence cependant reste de mise.