
Jean-Pierre Bemba respire depuis hier mardi 12 juin 2018, l’air liberté en Belgique. Même si ce n’est pour l’instant que de manière provisoire. L’ancien vice président congolais s’en sort blanchi après 10 années d’emprisonnement. Bemba a quitté La Haye aussitôt, la décision de sa liberté prononcée par la cour pénale internationale.
L’opposant congolais n’a pas encore repris ses esprits, que les réactions se multiplient. Elles sont mitigées. Les plus affectés sont les victimes centrafricaines des tueries, vols et pillages perpétrés par les hommes du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba.
A Bangui, c’est la grande incompréhension pour les proches de ces 5 229 victimes centrafricaines. Leur avocate Marie-Edith Douzina, s’est prend directement à la CPI, dont elle remet en doute les compétences. Marie-Edith Douzina remet déjà en cause, l’acquittement dont a bénéficié bien avant, leur accusé. Elle s’attendait à une diminution de peine, mais pas à une annulation complète de la sentence en appel, encore moins, à une liberté quoique provisoire.
La pilule passe très mal pour l’avocate qui ne comprend pas comment la même CPI peut blanchir complètement Jean Pierre Bemba et inculper à contrario et en même temps, ses hommes, tout en reconnaissant que des crimes ont été perpétrés.
En Centrafrique, on ne s’attendait pas à une telle fin. Flavien Mbata, le ministre centrafricain de la Justice, a clairement signifié sa surprise et sa déception après avoir assez bien corsé et chargé leur dossier d’inculpation devant la CPI, avec tous les éléments de preuves.
Il n’y a pas que pour les 5.200 victimes centrafricaines, enregistrées auprès de la CPI de La Haye, que l’annonce a fait l’effet d’une bombe.
Jean-Pierre Bemba n’est pas encore revenu à la réalité qu’on lui attribue déjà des ambitions politique qui tendraient à déstabiliser le régime de Kinshasa en RDC, sans véritable fondement.
Jean-Pierre Bemba est soumis à une série de conditions. Il devra en occurrence, s’abstenir de faire des déclarations publiques sur cette affaire. Il ne doit non plus contacter aucun témoin cité dans ce dossier.
Il est toujours en effet, accusé de subornation de témoins.
Jean-Pierre Bemba est reste poursuivi devant la CPI dans le cadre d’une autre affaire en suspend.
La remise en liberté définitive ne pourra être prononcée qu’une fois que les juges chargés de ce second dossier auront statué.