BUHARI SOUTENU PAR SON PARTI MALGRÉ LES CRITIQUES

Alors qu’il essuie de nombreuse critiques notamment sur sa gestion du pays, le président nigérian Muhamadou Buhari candidat en 2019 à sa propre succession peut compter sur son parti le All Progressives Congress. C’est du moins ce qu’affirme le porte-parole de l'APC, Bolaji Abdullahi, qui soutient mordicus que les forces antagonistes qui se lient contre l’actuel président Buhari au sein de l’opposition et dans son propre camp, n'auront aucun effet sur la campagne électorale. Bien plus le gouvernement précise il va continuer son combat afin de tenir les promesses faite aux Nigérians. A savoir débarrasser le pays de la corruption et améliorer le quotidien du peuple.
La prochaine élection présidentielle au Nigeria est prévue en février 2019.Une échéance qui s’annonce d’ores et déjà compliquée pour l’ex général devenu président en 2015. Pour contrer sa réélection lors de ce scrutin 38 partis d’oppositions ont décidé de s’allier au principal parti d’opposition, le Parti démocratique populaire (PDP). La coalition baptisée «Memorandum of Understanding» se donne pour objectifs de regagner le pouvoir et de sauver le pays de la gestion catastrophique de Buhari et de son gouvernement.
Mais ce n’est pas qu’au sein de l’opposition que l’on veut la peau du président de 75 ans. Muhammadu Buhari est aussi très critiqué au sein de sa propre formation politique ou déjà un groupe de parlementaire frondeur réuni désormais autour l'APC réformé critique sa gouvernance qu’il qualifie de « catastrophe monumentale ».
La non éradication du groupe jihadiste Boko Haram, qui continue de mener des rapts, les vagues de violences persistantes qui n’ont cessé d’endeuillé le pays, et la lenteur avec laquelle la lutte contre la récession a été menée sont autant d’arguments sur lesquels vont s’appuyer les adversaires de Buhari pour occasionner sa chute.
Le président nigérian qui a déjà perdu le soutien des Etats du centre, victime du conflit pastoral entre éleveurs et agriculteurs qui a fait plus de 1.000 morts depuis le début de l’année, peut cependant compter sur le Nord musulman, en grande majorité acquis à sa cause, et d'où il est originaire. Mais la tache s’annonce néanmoins difficile pour l’ex général qui devra affûter ses armes pour briguer un nouveau mandat en 2019.
MICHELE ZILI