LES DÉPUTÉS APPELÉS À REJOINDRE LE PARVIS DE L'HÔTEL DE VILLE

Le constat est fait par les leaders syndicaux. Les députés de l’opposition ont désertés la place du 13 mai lieu de manifestations depuis le déclenchement de la crise politique en Madagascar en avril dernier.
Le Parvis de l’hôtel de ville à Analakely commence à se vider peu à peu des leaders qui avaient initié le mouvement pour le changement. Depuis quelques jours, l’estrade mis en place pour les 73 députés de l’opposition ne réunit plus que quelques peu de députés. Face à une assistance qui commence à se lasser, des leaders des syndicats lors de leur prise de parole habituelle ont ainsi lancé une sommation à l’endroit de ces députés de l’opposition, source de la manifestation et des grèves de revenir à Analakely.
Les différents syndicats ont rappelé que le mouvement ne luttait pas pour que certains députés puissent intégrer le gouvernement mais bien pour qu’il y ait un changement dans la gestion du pays et de la manière de faire la politique.
Dans ce gouvernement d’union nationale mis en place le 11 juin dernier, seulement six sont issus des partis de l’opposition, toutefois il convient de rappeler que la plupart des portefeuilles clés échappent à l'opposition et ce gouvernement d'union est surtout composé de ministres issus de la majorité présidentielle. Un fait qui jusqu’ici
Serait le véritable talon d’Achille de ce gouvernement qui a pour mission la tenue des élections présidentielles prévue avant la fin de cette année.
Rappelons que Madagascar connaît la cinquième crise politique violente de son histoire depuis le retour à l’Indépendance. Chacune d’elle, depuis 1972 jusqu’à celle qui a débuté en avril 2018, s’est fondée sur des revendications liées directement ou indirectement à la démocratie et à ses corollaires élections « propres », et libertés d’expression, de manifestation, de même réunion.