
Une décision sans précédent de l'ONU sur la Libye. Le Conseil de sécurité de l’ONU, châtie six chefs de réseaux de trafiquants de migrants actifs en Libye. Ces sanctions visent deux Erythréens, Ermias Ghermay et Fitiwi Abdelrazak, ainsi que quatre Libyens, Ahmad Oumar al-Dabbashi, Musab Abu-Qarin, Mohammed Kachlaf et Abd al Rahman al-Milad, le chef d’une unité de garde-côtes. Ils écopent tous d’un gel de comptes bancaires et une interdiction de voyager
Ce processus a une valeur principalement dissuasive. Elle n’a précisément pour but que de décourager ces trafiquants de migrants.
Cette sanction avait été retardée d'un mois par une demande de précisions de la Russie. Le 8 mai, la Russie avait en effet, suspendu le processus de sanctions en demandant des précisions sur ces désignations, réclamant notamment un partage des « preuves abondantes », évoquées dans des documents de l'ONU, venant de « sources de confiance » et qui accusaient ces six individus.
La même Russie a aujourd’hui levé ses réserves sur la proposition des Pays-Bas d’inclure six individus sur une liste de personnes sanctionnées. Ce qui expliquerait donc ces réprimandes et leur application immédiate. L’ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, s’est aussitôt félicitée de ces sanctions.
Cette sanction fait suite aux images, diffusées en novembre dernier, montrant des migrants vendus aux enchères en Libye.
« L’automne dernier, des images de migrants vendus comme esclaves en Libye avaient choqué nos consciences et le Conseil de sécurité s’était engagé à entrer en action. Les sanctions d’aujourd’hui envoient un message clair sur l’unité de la communauté internationale (autour du fait de) chercher à sanctionner les auteurs et réseaux de trafics d’êtres humains.