
L’avocat français a dû quitter la Centrafrique précipitamment. La Minusca a mis brutalement un terme à son contrat. Ce spécialiste en droit international avait été embauché par l’ONU en tant qu’expert indépendant pour travailler auprès du procureur spécial de la Cour pénale spéciale.
C’est La même Minusma qui l’accable et le renvoi en France, après seulement une semaine passée en Centrafrique. Elle lui reproche une série de prises de parole publique. Tout aurait commencé en réalité par une série de tweets de Juan Branco le 25 mai 2018, dans lequel il commente un article du Monde sur les forces de l'ONU en Centrafrique. Juan Branco y affirme que le 10 avril dernier, ces forces de l’onu "massacraient plus de 30 civils et en blessaient 100 autres sans aucune justification". L'avocat poursuit son accusation : "Faute de travail journalistique sérieux, un crime devient 'incident', et les civils massacrés, des cadavres à piétiner".
C’est en effet et visiblement Cette franchise qui lui vaut cette éviction de la cour pénale spéciale récemment autorisé d’enquêter en république centrafricaine. Juan Branco lui, ne compte pas en rester là. L’avocat a saisi le Défenseur des droits de l'institution internationale. Et l'ambassade de France en Centrafrique aurait de son décidé de demander officiellement des explications à New York sur l'interruption soudaine de cette contrat qui viendrait du siège même de l'ONU. Une affaire complexe donc et des interrogations subsistent.
Le pedigree de l'avocat aurait-t-il pu peser dans cette décision ? Par le passé, il fut conseiller au cabinet de Laurent Fabius au ministère des Affaires étrangères, mais il fut également conseiller auprès du procureur général de la Cour pénale internationale (CPI). En France, c'est également lui qui s'est chargé de la défense de Julian Assange, le fondateur de Wikileaks.