
Ils sont nombreux les camerounais qui souhaitent voir un nouvel homme fort à la tête de l’Etat. Un patriote, un leader charismatique qui a des idées, des projets visant à améliorer considérablement les conditions de vie des populations. Un chef d’Etat issu probablement de l’opposition et porté au sommet de l’Etat par la seule volonté populaire, par la voie des urnes. Dans cette soif de changement, les électeurs camerounais ne veulent pas changer pour changer. Surtout pas avec cette opposition qui depuis les années 90 a démontré ses limites. Une opposition, qui n’a pas toujours réussi, à fédérer son énergie autour d’un seul candidat. Pour cette présidentielle qui pointe à l’horizon, et où il va falloir un candidat, la question plus que jamais, est au bout des lèvres. Quelle opposition pour faire face au Rdpc ? Le rassemblement démocratique du peuple camerounais, le parti au pouvoir. Un parti Etat, qui n’est pas prêt à céder une seule voix à l’opposition. Cette opposition attendue, doit être une constituée d’une seule et forte formation politique, de plusieurs partis politiques regroupés en un seul, des hommes et des femmes dynamiques soudés autour d’un idéal commun, ou d’une politique à la quelle adhère le plus grand nombre de compatriotes. C’est donc ce défi qu’il va falloir relever. Un défi qui passe par la mise en place d’un projet cohérent de société, d’une équipe de campagne dynamique, des moyens conséquents pour pouvoir effectuer le tour les dix régions du pays, pour former et déployer sur l’ensemble du territoire des scrutateurs et des présidents de bureaux de vote, mettre à leur disposition des moyens pour acheminer dès la fin du vote, les procès verbaux vers le quartier général. De gros moyens que le régime en place dispose et qui sont souvent confondus à l’argent public. La nouvelle opposition camerounaise qui voudrait faire face au Rassemblement démocratique du peuple camerounais devra bien s’organiser et se rassurer qu’il n’existe pas dans ses rangs des taupes qui pourront le moment venu, faire défection. Il faudrait aussi, que le candidat choisi, peut-être au terme des primaires de l’opposition, soit à mesure de tenir tête au candidat du Rdpc et ne pas vaciller sous quelque pression que ce soit. C’est donc cette opposition qui est attendue, une nouvelle classe d’homme politique qui ne viendra pas décevoir l’espoir de la jeunesse. Cette jeunesse qui s’est massivement inscrite sur les listes électorales et qui attend le changement.