François Compaoré devra attendre plus de 3 mois encore, pour savoir s’il aura droit ou pas, à un retour forcé au Burkina Faso. C’est une demi-victoire pour ses avocats, face à un dossier dit « vide » du gouvernement burkinabé. La Cour d’appel de Paris a estimé hier mercredi 13 juin 2018 en pleine audience, avoir besoin d’informations complémentaires. La justice française espère donc pouvoir statuer sur cette affaire, à partir d’un dossier assez bien fourni. La Chambre d'instruction de la Cour d'Appel de Paris joue la carte de la prudence.

Le frère de Blaise Compaoré doit répondre devant la justice de son pays où il est cité dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo.
Ouagadougou devrait mettre à profit ces trois mois, pour fournir des pièces convaincantes au «dossier Zongo». Sans quoi, la justice française pourrait rejeter la demande d'extradition ou prononcer un autre renvoi.
Dans le camp l’Etat burkinabè, ce nouveau renvoi n’a rien de décevant. Pour son avocat, la cour d’appel de paris aurait tout aussi pu simplement rejeter cette affaire, s’il n’y avait réellement pas matière à porter plainte.
Pour le gouvernement du Faso, le dossier est loin d’être vide comme le déclarent les avocats de François Compaoré.
Le Burkina Faso demande son extradition pour qu'il soit jugé dans l'affaire de Norbert Zongo, journaliste d'investigation assassiné le 13 décembre 1998. Zongo menait ses investigations sur la mort suspecte du chauffeur de François Compaoré, lorsque trois de ses accompagnateurs et lui, ont été assassinés le 13 décembre 1998 dans une présumée embuscade.
Les corps des infortunés ont été retrouvés calcinés à l’intérieur du véhicule qui les transportait. Les faits se sont déroulés à Sapouy, dans le sud du Burkina Faso.
François Compaoré a été arrêté en novembre 2017 en France. Son sort repose donc depuis bientôt un an, entre les mains, de la justice française qui est très épiée par le gouvernement burkinabé qui n’espère que pouvoir juger François Compaoré, le frère de Blaise Compaoré.