
L’ex président sud africain Jacob Zuma était à nouveau sur le banc des accusés jeudi 07 juin 2018 devant la haute cour de Durban la capitale politique de la province du KwaZulu-Natal.
Poursuivi pour corruption dans une incroyable affaire de ventes d'armes vieille de près de vingt ans, l'ancien président sud-africain a vu son procès être renvoyé au 27 juillet. Le juge Mjabuliseni Madondo a déclaré que Ce dossier est ajourné au 27 juillet 2018 à Pietermaritzburg capitale judiciaire du KwaZulu-Natal, où le tribunal aura "plus de place" pour accueillir le public.
Pour l’avocat de zuma , ce report permettra à son client d’avoir des réponses relatives aux frais de justice. La question des honoraires des avocats de Jacob Zuma alimente la controverse en Afrique du Sud. L'ancien président veut qu'ils soient pris en charge par l'Etat.
Soutenant cette initiative , le nouveau chef de l'Etat, Cyril Ramaphosa, également pris position en faveur d'une prise en charge publique et totale des frais de justice de son prédécesseur arguant que les actes sur lesquels sont fondées les accusations de crime qui visent l'ancien président se sont déroulés pendant qu'il exerçait un mandat officiel au niveau provincial et au niveau national.
Zuma s'est d’ailleurs engagé à rembourser à l'Etat ces frais "s'il est démontré qu'il agissait alors à titre personnel. Cette prise en charge publique des frais de justice de l'ex-président est critiquée par l’opposition qui qualifie cela de vol. Selon elle Zuma ne doit pas recevoir un seul centime d'argent public.
Zuma, 76 ans, est soupçonné d'avoir touché des pots-de-vin de la part du groupe français Thales, à l'occasion d'un contrat d'armement de près de 4 milliards d'euros attribué en 1999. A l'époque, il était "ministre" provincial puis vice-président du pays. Embourbé dans les scandales, Jacob Zuma a finalement annoncé le 14 février sa démission. Laissant la voix à son vice président Cyril Ramaphosa de prendre les rênes du pays.