LA CULTURE DU MANIOC VICTIME D’UN VIRUS

La production du manioc en Afrique est perturbée par un virus. La striure brune du manioc, une maladie qui détruit les plants de manioc en les rendant inconsommables. Découverte pour la première fois en Tanzanie en 1936, cette maladie se transmet à travers des mouches blanches.
Lorsqu’ils transportent les boutures de manioc les hommes également peuvent aussi être des vecteurs de transmission. Baptisés par les spécialistes l'Ebola du manioc" la striure brune du manioc, a fait des ravages en Afrique centrale puis en Afrique de l’Est avant s’étendre à l’ouest et au sud du Continent.
L’Afrique est le plus grand producteur mondial de manioc. Cette tubercules étant une culture de subsistance capitale pour le continent, la propagation de ce virus si rien n’est fait peut provoquer des famines catastrophiques en Afrique. L’alimentation d’une grande partie de la population africaine dépend de la culture du manioc. Il existe d’ailleurs en Afrique une variété de mets locaux fait à base de manioc. Les racines de Manioc riches en glucide et en amidon sont transformées pour donner une variété d’aliment. Les feuilles de manioc qui ont également de nombreuses vertus pour la santé sont également consommées.
Le programme West african virus epidemiology (Wave), axé sur la sécurité alimentaire et financé par la Fondation Bill et Melinda Gates tire la sonnette d’alarme sur les dégâts causée par cette maladie. Ainsi depuis des mois les spécialistes qui travaillent au sein de l’organisme sont à pied d'œuvre pour endiguer le fléau. Ce programme dont le siège se trouve en Côte d’Ivoire, a été mis en place dans sept pays dont la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Bénin, le Togo, le Nigeria, le Burkina Faso et la République démocratique du Congo. Il prône "une approche régionale" pour combattre la maladie.
MICHELE ZILI